Lexique

Lixiviation :
Percolation lente de l’eau à travers le sol. Mouvement vertical entrainant les éléments solubles en profondeur et contaminant les nappes
Lessivage :
Mouvement horizontal de l’eau qui entraine des éléments solubles et solides (argiles, limons)
Dénitrification :
Concerne le nitrate du sol (NO3-) réduit soit en azote gazeux constituant de l’atmosphère mais aussi en protoxyde d’azote (gaz à effet de serre) et oxydes d’azote (chimiquement actif)
Volatilisation :
Concerne l’azote ammoniacal (NH4+) et le passage et l’état gazeux puis l’évaporation de l’ammoniac (NH3)
Eutrophisation :
Apport excessif d’éléments nutritifs dans les eaux de surface, entraînant une prolifération végétale et un appauvrissement en oxygène
Granulométrie :
La granulométrie est la composition physique du sol en argile, limon, sable fins et grossiers. Plus les sols sont argileux plus ils retiennent d’eau et inversement pour les sables, chaque situation présente des avantages et inconvénients.
Battance :
Les sols battants sont sujets au tassement, ils présentent généralement moins de 10 à 15 % de cailloux et un indice de battance supérieur à 1,8.
Coulure :
Le phénomène de coulure est lié à une désynchronisation entre l’initiation florale et la mise en réserve. Globalement, un excès de fruits se traduit par une faible initiation florale et une mise en réserve limitée. Dans le cas de la coulure, l’intensité de floraison est suffisante et laisse présager une récolte, mais les éléments nutritifs nécessaires au début de croissance des fruits et prélevés dans les organes de réserves ne sont pas disponibles et conduisent à leur chute.
Allèles-SS2S23 :
Dans la plupart des cas, les fleurs de pommiers sont autostériles ou auto-incompatibles, ce qui signifie que le pollen d’une variété ne peut pas germer sur le stigmate de cette même variété.
Ce mécanisme d’auto-incompatibilité est contrôlé génétiquement par un simple locus, appelé locus-S, mais comportant plusieurs allèles. Il est basé sur la reconnaissance et le rejet du pollen issu de la même variété ou d’une variété présentant la même combinaison d’allèles.
Chaque plante a seulement deux allèles, un hérité de chaque parent. Dans le cas du contrôle de la compatibilité pollinique chez le pommier, 29 allèles différents sont possibles pour l’expression d’un gène particulier.
Les grains de pollen sont haploïdes, ils contiennent seulement un jeu simple de chromosomes. Ainsi, chaque grain de pollen contient seulement un des deux allèles-S du parent mâle.
Le pistil, d’autre part, est diploïde, ce qui signifie qu’il a deux jeux de chromosomes, un hérité de chaque parent et donc 2 allèles S. Pendant la pollinisation, si l’allèle-S du pollen ne correspond pas à un des deux allèles-S présents dans le pistil, le pollen germera sur la surface du stigmate pour produire un tube pollinique. Il poursuivra sa croissance à travers le pistil jusqu’à l’ovaire pour effectuer la fécondation. Cependant, si l’allèle-S du pollen correspond à n’importe lequel de deux allèles-S du pistil, la croissance du tube pollinique est arrêtée à environ un tiers du style, empêchant ainsi la fécondation.
Les variétés diploïdes sont :
– complètement compatibles quand les 4 allèles-S des parents mâle et femelle sont différents. Ce cas est à rechercher lorsque les conditions de pollinisation doivent être maximales (climat froid).
– semi-compatibles quand un des allèles S est commun (ce qui signifie que la moitié des tubes polliniques seront stoppés dans leur croissance). Cette situation conduit à des niveaux de nouaison suffisants, sauf conditions climatiques fortement défavorables au processus de pollinisation/fécondation.
– complètement incompatibles quand les deux parents présentent la même combinaison d’allèle. C’est donc le cas pour l’autopollen ou pour des combinaisons identiques entre variétés. Les évolutions naturelles ou mutants des variétés originelles possèdent les mêmes allèles que la variété d’origine et sont donc incompatibles entre elles. Ce cas est bien évidemment à éviter.