Biodiversité en verger : un pilier de la durabilité

De quoi s’agit-il ?

Le terme biodiversité, très général, regroupe la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes soit la diversité du vivant à toutes les échelles. Cette diversité biologique est liée aux conditions pédoclimatiques et au contexte paysager, c’est-à-dire à la diversité des habitats et des cultures présentes au niveau de l’exploitation ainsi qu’à une échelle plus régionale.
La biodiversité de chaque verger dépend de ses caractéristiques propres (âge, densité de plantation, variétés…), des pratiques culturales et de son historique. Cela concerne l’ensemble de la faune et de la flore présente dans toutes les zones pouvant tenir lieu d’habitat : le sol et l’enherbement de l’inter-rang jusqu’aux abords des parcelles, les haies, les fossés, les délaissés en friche, … Ces habitats semi-naturels sont favorables à une faune variée (oiseaux, mammifères, entomofaune aérienne, faune du sol, micro-organismes…).

Les haies

De quoi s’agit-il ?

Les haies jouent un rôle majeur, dans le maintien de la biodiversité. La diversité des espèces floristiques et la présence de l’ensemble des strates végétales (herbacée, buissonnante, arbustive et arborée), permettent de multiplier les sources d’alimentation, les abris (gradients d’humidité et de température), les zones de reproduction et de circulation. Cet ensemble est essentiel à une valorisation optimale de l’intérêt écologique de la haie. Par ailleurs, la haie limite l’action du vent et ses effets néfastes sur l’épiderme des fruits.

Enherbements, bandes fleuries et tournières

De quoi s’agit-il ?

La valorisation des zones enherbées non cultivées, voire des inter-rangs, par une gestion adaptée (sous forme de bandes fleuries) permet de fournir des ressources en pollens, nectar et graines aux insectes auxiliaires (prédateurs et parasitoïdes), aux pollinisateurs sauvages (abeilles et bourdons) et aux oiseaux (orthoptères).
Le choix des espèces peut être orienté afin de favoriser les ennemis naturels pour améliorer le contrôle des ravageurs.

Nichoirs, gîtes artificiels et perchoirs à rapaces

De quoi s’agit-il ?

Pour construire leur nid, certains oiseaux ont besoin de cavités. Face à la raréfaction des vieux arbres ou murs anciens où ils aiment nicher, il est intéressant de leur proposer des nichoirs. Cependant, ils ne favorisent une espèce que si le milieu est adéquat et la nourriture appropriée. Des nichoirs bien construits permettent un succès de reproduction au-dessus de la moyenne. La pose de gite, nichoir ou perchoir ne peux s’envisager seule. Si haies, friches ou bandes fleuris sont absentes, le verger est trop pauvre en insectes pour assurer une alimentation suffisante.

Mares, arbres isolés, fossés et petites structures bâties

De quoi s’agit-il ?

L’environnement d’une exploitation présente souvent des éléments favorables à la biodiversité dont on ne soupçonne pas le rôle. Ainsi arbre isolé, mort ou vif, fossé, cabane à outils ou abri pour l’irrigation sont autant de sites susceptibles d’accueillir des auxiliaires et de favoriser leur installation. Avant tout changement ou suppression de l’existant, il convient d’en mesurer les effets.